Tiers-lieu du développement durable

OBJECTIF : 3 ans pour créer du lien

Depuis plusieurs années, la SCIC Les 7 Vents œuvre à développer un projet de tiers-lieu du développement durable à Coutances. Ce lieu a pour objectif de regrouper différentes activités, telles un espace de coworking, des modules de formations, des ateliers réparations (ex : vélo, couture, petits appareils électroniques, etc…), un fablab et bien d’autres activités encore.

Le projet vise à être le cœur d’un centre de ressources, permettant au Coutançais de s’affirmer, en tant que territoire initiateur de lien dans le domaine du développement durable. Les principaux sous-objectifs en lien avec la ville de Coutances sont :

1. Faciliter les liens entre acteurs des transitions
2. Accompagner l’émergence d’innovations durables
3. Mettre en valeur le lieu et son histoire

Il s’agira avant tout de tisser des relations durables entre lieux, projets et acteurs, du Coutançais et d’ailleurs.

ETAPES : De l’idée au concret

Le soutien de l’Etat aux 7 Vents sur le projet de tiers-lieu du développement durable est d’une durée de trois ans, au cours desquels les salariés des 7 Vents vont déployer des moyens pour mettre en œuvre les différentes étapes prévues.

1^ère année : Idéation – faire en sorte que les acteurs s’approprient le projet

Une série d’entretiens individuels avec les acteurs locaux a été mené de façon à ce que chacun puisse s’exprimer sur ce qu’il peut apporter, ses envies et ses intérêts à s’investir dans le projet du CAD (Centre d’Accueil Diocésain), ou dans un réseau de tiers-lieux. Une étude d’opportunité est réalisée à partir de ces témoignages, afin d’identifier les compétences présentes et les activités envisageables. Elle permet de faire l’inventaire des parties prenantes et de commencer à envisager des synergies entre les initiatives existantes, programmées ou imaginées. Cette phase se termine par la création d’une association de préfiguration d’une SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif) avec pour objectif d’investir dans le projet du CAD.

2^ème année : Rationalisation – faire en sorte que le projet s’approprie le lieu

Au cours de différents ateliers et réunions avec les parties prenantes concernées, il s’agit de se projeter dans le concret et d’étudier la faisabilité de scénarios d’usages pour le CAD et le réseau de tiers-lieux. Au cours de cette phase, les orientations principales sont données pour le centre d’accueil diocésain et certaines activités sont testées. Une étude de faisabilité est constituée et se concentre sur la viabilité du modèle économique du site ainsi que sur le dimensionnement des travaux de rénovation. Les investisseurs potentiels se font connaître et s’accordent sur la gouvernance d’une SCIC foncière qui a vocation à prendre en charge l’achat, la rénovation et l’animation du CAD et à encaisser les loyers des utilisateurs.

3^ème année : Concrétisation – faire en sorte que les acteurs s’approprient le lieu

La levée de fonds et l’animation du site et du réseau de tiers-lieux sont au cœur de cette dernière phase. Il s’agit de définir les modes de gestion, de répartir les espaces et de cadrer les conditions d’une vie collective sur le lieu. Idéalement, cette phase se termine par l’achat, la rénovation et la pérennisation de l’animation du lieu.

CONDITIONS : Quelle part de rêve ?

Un projet ambitieux et coûteux, qui ne se fera que s’il est utile et viable !
Le cœur du lieu ressource est projeté tenir place au centre d’accueil diocésain, espace historique dans le centre de Coutances, actuellement en vente pour 3.5 millions d’euros. Une somme au moins équivalente est à prévoir pour les travaux de réhabilitation des 6 500m² de surface utile.

Selon un premier modèle, la location des espaces pourrait rembourser l’investissement initial. Les loyers perçus serviront ainsi à faciliter l’animation du lieu et à développer d’autres initiatives durables. Ainsi la gouvernance, le modèle économique et l’implication des acteurs locaux sont les trois éléments clés à déployer pour que le lieu prenne vie et dure dans le temps.
Nous nous inspirons d’initiatives similaires réussies partout en France !
Les retours d’expériences des 300 fabriques de territoires en France et des autres tiers-lieux en fonctionnement indiquent que des fonds peuvent être levés auprès d’investisseurs si le projet :

1. Donne de la visibilité à un réseau d’initiatives,
2. S’appuie véritablement sur d’autres lieux déjà emblématiques,
3. Répond aux besoins d’une communauté d’usagers qui s’y retrouveront.

L’équipe des 7 Vents explore et précise en continu ces perspectives pour aboutir à une décision sur son achat au travers d’une coopérative foncière dédiée, au printemps 2024.

Des exemples qui nous inspirent :

• La SCIC l’Arban et son réseau incluant la renouée
• Plateau urbain et le tiers lieu des grands voisins
• Le réseau TELA dans la Creuse
• Le réseau Cédille dans la Drôme
• Plus tous les réseaux qui se constituent dans chaque région